
Fakebooks
Fakebooks est un trio né dans une librairie à Bastille en 2017.
Les « fake books » étaient des recueils de chansons réunies illégalement par les musiciens de jazz américains dans les années 40. Des partitions partielles de chansons issues de la mémoire collective où ne figuraient que la mélodie et des accords simplifiés, des sortes d’aide-mémoires très souvent déformées par l’usage et le temps.
Antonin Tri Hoang, Thibault Cellier et Sylvain Darrifourcq se sont retrouvés chaque mois de l’année 2017 dans la librairie « La Manœuvre » pour jouer certaines de ces compositions de jazz comme il s’en souvenaient, c’est à dire pas toujours parfaitement, en improvisant et jouant les mélodies qui remontent à la surface, en répétant une seule phrase musicale ou en collant plusieurs morceaux ensemble, pour faire vivre et éclater ces « fake books » qu’ils aiment et portent en eux.
Babel
Avec « BABEL», Fakebooks élargit son travail de reprise à tout type de musique et tout type de répertoire. À l’instar d’un algorithme machiavélique d’internet, le groupe s’empare de tout se qui se présente : mélodies, chansons, jingles, styles. L’idée est de s’approprier un répertoire très rapidement pour nourrir une forme toujours nouvelle, cela peut venir d’une commande de quelqu’un (ex : voici mes chansons préférées), d’un hasard du calendrier (ex: c’est l’anniversaire de Mozart ou de Tina Turner), ou d’une collecte effectuée sur les lieux du concert (ex: airs populaires locaux, propositions des enfants d’une classe). Mais attention, Fakebooks est un miroir déformant, son intérêt n’est surtout pas d’être fidèle aux originaux, mais plutôt de tout transformer à son goût et d’alimenter son estomac jamais rassasié. Tout se joue dans la transmission, l’appropriation et la déformation qu’opère sans cesse le grand téléphone arabe de la musique.
Afin de constituer ce répertoire, le groupe partira à la rencontre de tout type de public afin de collecter toutes les « pensées musicales »de chacun(e)s et s’en emparer.
Le groupe au cas échéant pourra inviter et faire travailler autour de ce nouveau répertoire des grands ensembles comme une fanfare, une chorale, des danseurs …
Distribution
Antonin-Tri Hoang : Saxophones
Thibault Cellier : Contrebasse
Sylvain Darrifourcq : Batterie
Dossier de diffusion
Dates à venir
Dates passées
Nos autres créations

Antonin-Tri Hoang
Antonin-Tri Hoang commence la clarinette classique à l’âge de neuf ans et se dirige très vite vers le jazz en découvrant le swing des années 19301. Son beau-père, guitariste rock féru de jazz manouche, l’incite très tôt à improviser. Antonin-Tri Hoang apprend alors le saxophone et le piano et se plonge dans l’histoire du jazz.
Dès ses débuts, il se produit très souvent sur scène dans des contextes variés au saxophone, à la clarinette ou au piano, mais aussi au théâtre comme dans la pièce Une Bête Sur La Lune de Richard Kalinoski (cinq « Molière » en 2001).
À 16 ans il entre dans la classe jazz et musiques improvisées, dirigé par Riccardo Del Fra, du CNSMD de Paris. Puis il suit les cours de la classe d’improvisation générative dirigée par Vincent Lê Quang1.
En 2007 il écrit une pièce hommage pour et avec Michel Legrand au piano à l’IAJE de New York. Il compose des musiques pour deux films du réalisateur Ambarish Mannepalli : Chassé-croisé en 2008 et Wink of The Eye en 2009. Il compose également pour deux
expositions de Pierre Huyghe : The Host and The Cloud en Octobre 2009 et Février 2010.
En 2009 il est repéré par Daniel Yvinec directeur artistique d’un ONJ nouvelle formule dont les musiciens choisis au cœur de la nouvelle scène jazz française sont pluriinstrumentiste et de cultures différentes.
Il cofonde le groupe Novembre, le groupe de quatre clarinettes WATT, Grand Bazar avec la pianiste Ève Risser pour un programme Ligeti/Carla Bley/J-S.Bach/Aphex Twin, participe au quintet de la batteuse Anne Paceo, à l’Aum Grand Ensemble, aux Matteo Bortone’s Travellers, au Guilhem Flouzat One Way or Another… Avec Jean-Jacques Birgé et Vincent Segal il enregistre des musiques de film et joue en public sur Dépaysages, film expérimental de Jacques Perconte.
En 2011 il publie son premier album en duo avec Benoit Delbecq, Aéroplanes, sous le label Bee Jazz. Le titre, Aéroplanes, évoque le bourdonnement d’une guêpe et la littérature : « Tiens, me dit Albertine, il y a un aéroplane, il est très haut, très haut (Marcel Proust,La Prisonnière)». Il y joue du saxophone et de la clarinette basse.
En 2017, il reçoit le Prix Swiss Life à 4 mains, avec la photographe SMITH, qui lui permet de composer une partition spatialisée à 16 voies pour leur installation au Palais de
Tokyo dans le cadre de l’exposition Le rêve des formes.
En 2019, il crée Disparitions au Festival d’Automne à Paris et monte la pièce de théâtre musical Chewing Gum Silence mis en scène par Samuel Achache avec qui il crée Original d’après une copie perdue [archive] au Théâtre de l’Aquarium en 2020. Il joue également dans Peplum de Fantazio et Théo Ceccaldi, dans le trio Fakebooks avec Thibault Cellier et Sylvain Darrifourcq.

Thibault Cellier
Thibault Cellier est contrebassiste et membre actif du collectif d’artistes
Rouennais « les Vibrants Défricheurs » au sein duquel il multiplie les formes et notamment avec le groupe Papanosh (Rayonnement National et International / JazzMigration AJC 2013). Par ailleurs, il joue avec le groupe Novembre (JazzMigration 2018) ainsi que dans divers projets de la Compagnie des Musiques à Ouïr de Denis Charolles, le trio « Fakebooks » avec Antonin Hoang et Sylvain Darrifourcq ; le quartet Think Big ! avec Ben Lamar Gay, Raphaël Quenehen et Mike Reed et Reality Show des Vibrants Défricheurs avec quatre musiciens et deux plasticiens.
Son parcours lui a permis de jouer, entre autres, avec Roy Nathanson (Lounge Lizards), Marc Ribot, André Minvielle, Bernard Lubat, Archie Shepp, Théo Ceccaldi, Brad Scott, Guillaume Orti, Fidel Fourneyron… Depuis 2014, il est également Directeur artistique du festival Mens Alors! (Isère) et depuis 2020, de l’association Home Factory pour sa saison avec les Home Series.
On peut l’entendre dans les différents disques de Papanosh (7), Novembre (2), Think Big !, The Serge Gainsbourg Experience, guLdeboA.
Vous avez pu l’entendre aux festivals : Tampere Jazz Happening (FIN), Winter Jazz (NYC), London Jazz Festival, NDR (Hambourg), Vladivostok Jazz, Jazz au Chellah (Rabat/Maroc), Jazz à la Villette, Jazz a Vienne, Jazz in Marciac, Manchester Jazz, Jazz sous les Pommiers, Jazzdor (Strasbourg/Berlin), Europa Jazz du Mans, RDV de l’Erdre (Nantes), Marseille Jazz des 5 continents, Jazz à Porquerolles, Jazz & the city (Salzbourg), NatJazz (Bergen/NOR), DDC Pékin

Sylvain Darrifourcq
Percussionniste, improvisateur et compositeur, Sylvain Darrifourcq (né en 1979) fait son apprentissage en tant que percussionniste classique. Il opte tardivement pour la batterie, découvre le rock le jazz et les musiques improvisées.
Figure reconnue de cette génération d’improvisateurs curieuse des frontières, il est un musicien très demandé ; Il a collaboré avec de nombreuses personnalités françaises européennes et américaines telles Joëlle Léandre, Tony Malaby, Michel Portal, Louis Sclavis, Marc Ducret, Andrea Parkins, Aksoh S, Kit Downes… En 2009, il obtient une «
Victoire du Jazz » avec le Emile Parisien Quartet, dont il a été le batteur pendant plus de 10 ans.
Au fil des rencontres humaines et musicales, son attirance vers les formes actuelles de la création se précise et le pousse à créer son propre festival en compagnie de la chanteuse / contrebassiste Elise Dabrowski : le DA festival. Passionné par les questions de temporalité, d’espace et de rupture en musique, il crée aujourd’hui un langage très personnel, construit autour des notions de « poly-vitesse » et de « physiqualité ». Ses recherches l’amènent à collaborer avec des chorégraphes / danseurs, vidéastes et scénographes. Outre ses propres projets MilesDavisQuintet!, In Love With, Novembre et Tendimite, il travaille de façon étroite avec le compositeur Guillaume Hermen dont il crée régulièrement les œuvres (Le Pantin, Dans l’entre avec l’orchestre philarmonique de Radio France, dirigé par Pierre André Valade).