HOME SERIES #5 (Report) – Les paroles s’envolent + Juliette Kapla « Fautes de frappes » + expo flash de Julien Rousseau (photographies)

Les paroles s’envolent

Fautes de Frappe

Les paroles s’envolent – 09/04 (17H et 20H) @ Chez Toi
Fautes de Frappes – 10/04 (17H) à la Maison pour Tous de Sotteville-lès-Rouen – 2 Rue Sergent Major Thiremberg, 76300 Sotteville-lès-Rouen

Les Paroles s’envolent 

(Juliette Kapla voix et textes, Fabrice Vieira guitare et voix, effets) – En roue libre et sans filet, les deux artistes improvisent intégralement chansons, récits, poèmes et musique. Une performance certes, mais surtout un spectacle, qui se crée sous les yeux du public et avec sa complicité.

Juliette Kapla invente les textes sur l’instant ; un mot demandé aux spectateurs, le point de départ d’un récit, d’un poème, d’une chanson, d’un texte. Fabrice Vieira invente la musique de même. A chaque morceau, ce sont deux univers qui se télescopent, s’imbriquent ou se croisent ; on pourrait appeler ça des chansons improvisées : parfois ça rime, parfois non. En tout cas c’est une aventure à vivre, où le spectacle se crée en direct et à l’oral, avec délicatesse, engagement, et dans une redoutable liberté. 

Lui, complice depuis 20 ans de Bernard Lubat et pilier se sa compagnie, fréquente avec assiduité les mondes de l’improvisation ; virtuose vocal et guitaristique, personnalité joyeuse et solaire. 

Elle, écrit comme elle respire, respire comme elle écrit : chanteuse dans une large palette, comédienne, elle attrape le public avec une irrésistible gaieté, et s’autorise, parfois, la gravité la plus profonde. 

Fautes de Frappe

Fautes de Frappe est un spectacle pluridisciplinaire pour une
actrice/chanteuse en solo. Un One-Woman Show… dyslexique.

Un spectacle
humoristique et profond, d’une grande virtuosité verbale, vocale et physique.
L’artiste entre en scène, seule. Elle est venue pour chanter. Mais le spectacle prend
un tour inattendu, fort en adresses au public et en explorations vocales, car sa voix n’en fait qu’à sa tête ; plutôt, sa joie n’en tait qu’à sa fête puisque le personnage imaginé et incarné par Juliette Kapla parle tout le long du spectacle dans un langage dyslexique, tissé de lapsus. Elle est ainsi menteuse professionnelle, elle a un contrat
d’enragement et cherche obstinément sa joie. C’est tout un vocabulaire qui est ici
revisité, et recrée du sens. Une poésie particulière se dégage de ce spectacle, et un
humour irrésistible, qui fait tour à tour hurler de rire, sourire et réféchir.


Juliette Kapla explore une vocalité très large : sons extrêmes et bruitages inspirés du free-jazz, qu’elle met en scène de façon cocasse et incorporée ; jazz, chanson, bossa-nova, chant des balkans – voix timbrée, détimbrée, blanche, nasalisée, larynx haut ou bas… ; voix lyrique, qu’elle aborde en semant de surprises un air du répertoire baroque puis qu’elle utilise très simplement dans une version a capella.

Notre menteuse rencontre aussi des problèmes de matériel et de corps (pied de micro rebelle, parties du corps indépendantes) ; elle danse désespérément, se bat avec sa chaise, chante sur la tête… Candide et déterminée, l’artiste se cogne à sa représentation comme elle se cogne au monde, avec pour toute protection son manteau de fous-rires.

Fautes de Frappe est en évolution constante, à mesure des trouvailles de l’artiste ; il
s’adapte aussi en fonction des publics, grâce à la totale liberté de Juliette Kapla vis à vis de son texte, qu’elle module, augmente, et invente parfois en direct, en fonction de l’inspiration.

http://juliettekapla.fr/baratins/

https://www.facebook.com/SoloJulietteKapla/